La peur du noir peut faire sourire ceux qui n’y sont pas confronté. Cette peur, si l’on en croit le moteur de recherche Google, n’est pas si anodine que cela: quand je note dans la bare de recherche: « peur du noir » , Google me donne plus de 65 millions de résultats. De quoi y passer des jours. Parmi ceux ci, j’ai découvert ce clip vidéo du chanteur Aldebert dont le titre est J’ai peur du noir. Il semble d’après les commentaires Youtube que les collégiens l’apprennent en 6ème. Sympa, non?!
Beaucoup de personnes se demandent jusque quel age, cette peur du noir est normale. Et si avoir peur dans l’obscurité à 17 ans, ou à l’age adulte est habituel.
La peur du noir, une étape obligatoire pour tout enfant
Certains diront: “ mon fils me demande souvent de laisser la veilleuse ou de laisser la porte du couloir ouverte, je ne vois pas où est le problème”
En fait, Ça dépend de l’age qu’à votre enfant. Tout est relatif.
La peur du noir est un passage obligé et fait partie du développement normal de l’enfant.
Elle apparaît souvent à l’age de 2-3 ans comme une étape normale de son développement émotionnel. Entre une simple gêne et la terreur, le curseur de la peur est différent chez chaque enfant.
Qu’est ce qui crée la peur du noir?
L’enfant a une imagination fertile entre 3 et 6 ans.
Le fait qu’il ne voit rien la nuit va lui faire imaginer des scénarios où il se trouve en danger. Cela, à hauteur de son imagination débordante, des livres qu’on lui a lu, de ce qu’il a vu à la TV ou entendu à l’école.
Il peut s’agir du loup, du monstre caché sous le lit , de la sorcière derrière le rideau, du rideau qui bouge, des bruits extérieurs…
Sa courte expérience de vie à cet age fait qu’il ne peut avoir du recul par rapport à ce qu’il imagine. Après tout, pense-t-il inconsciemment, si ça arrive dans les livres ou dans les dessins animés pourquoi pas en vrai ???
Il les ressent avec ses propres données personnelles et son expérience limitée de la vie.
Un jeune enfant est vulnérable et fragile
Il reste donc très vulnérable et fragile émotionnellement lorsqu’il pense se trouver face à un danger. Il est dépendant de ses parents pour le réconforter.
Sa peur du noir peut exister jusqu’à ses 10 ans, age où elle disparaît habituellement.
Si la peur du noir est normale à un certain age, elle l’est moins à l’adolescence ou à l’age adulte.
Les origines de cette peur du noir
Cette peur a toujours existé !
Déjà, à l’époque de la Préhistoire, les hommes préhistoriques faisaient du feu le soir pour s’éclairer et ne pas se retrouver dans le noir.
Sans feu, ils étaient exposés aux dangers alentours et ne pouvaient pas les combattre. Etre dans le noir les rendaient donc impuissants et vulnérables, ce qui mettait en péril la sauvegarde de l’espèce.
Cette peur du noir ou de l’obscurité serait, selon certains experts, une peur héritée de ces ancêtres très lointains face aux dangers nocturnes. Elle est conservée en mémoire dans une partie de notre cerveau: La partie primitive ou reptilienne qui est chargée de nous maintenir en vie.
Quand la peur du noir se transforme en phobie handicapante
Les phobies ont toutes des noms bien difficiles à écrire. Pour la phobie du noir, plusieurs noms possibles: l’achluophobie, nyctophobie ou kénophobie (obscurité).
Au delà de 10 ans et à l’age adulte, la peur dans le noir peut persister et devenir incontrôlable.
Il devient impossible, pour l’ado ou l’adulte, de se calmer par la pensée, de respirer par le ventre, rien n’y fait, c’est souvent de pire en pire.
La partie reptilienne /primitive du cerveau en cause
Si cette peur est incontrôlable, il s’agit d’un traumatisme émotionnel qui se réactive quand vous êtes dans le noir. A chaque fois que votre cerveau détecte l’obscurité, il vous envoie des signes physiques pour vous avertir que vous êtes en danger.
Ce traumatisme originel, vous pouvez vous en souvenir ou pas du tout.
Par exemple, il peut avoir été créé:
- dans le ventre de la maman,
- lors de l’accouchement
- lors d’une expérience traumatique d’enfant: enfermement dans le noir, mauvaise “blague“
- Par imitation et intégration du comportement des proches: les parents ont eux-mêmes peur du noir
- Par les médias, films ou informations reçues sur les dangers potentiels: enlèvements d’enfants…
- Une hyper sensibilité au moment de la mémorisation de la peur du noir
D’autres peurs en arrière-plan
Souvent, cette peur du noir masque d’autres peurs comme la:
- peur d’être seul-e
- peur du vide
- peur de mourir
- peur de la séparation.
A savoir qu’éviter de se confronter à cette peur du noir accentue et ancre davantage la peur. C’est un cercle infernal.
Au final, vous augmentez vos angoisses, si vous pensez sans arrêt à votre peur du noir et ne dormez jamais dans le noir.
Comment éliminer votre peur du noir et dormir sereinement?
Votre phobie de l’obscurité s’élimine très bien.
La thérapie Cognitive et Comportementale TCC propose une libération de la mémoire émotionnelle en une dizaine de séances.
Je lui préfère des méthodes courtes et efficaces comme NERTI ou l‘EMDR. Ces 2 méthodes vont éliminer, à la source, le traumatisme émotionnel qui réactive votre peur quand vous êtes dans le noir. Le nettoyage est rapide, 1 à 3 séances suffisent.
Le processus est simple mais super efficace, il s’agit de communiquer” avec une partie de votre cerveau en charge de vous protéger: la partie primitive de votre cerveau. Elle a mémorisé dans votre corps une mémoire traumatique responsable de votre peur du noir.
Rassurez-vous, vous ne vous confrontez pas à votre plus grande peur directement, mais vous travaillez sur un souvenir spontané lié à cette peur. Vous observez vos sensations physiques quand confronté mentalement à ce souvenir.
J ai toujours aussi loin que je m en souvienne eu peur du noir
J ai maintenant 61 ans et cette peur est toujours presenteJe ne sors jamais (le soir , au ciné par exemple) sans avoir avec moi une lampe de poche au cas où une coupure de courant arriverait…. Je dors toujours même à la maison et c est pire dans une endroit inconnu sans ma lampe sous l oreiller et je laisse toujours mon volet de chambre un peu entre vers enfin d avoir un minimum de clarte…