Cette phobie me touche particulièrement car je l’ai subie pendant de nombreuses années.
LA clé est d’Accepter votre Peur Et vos Sensations
Accepter ma peur? vous vous dites peut-être que c’est pas si facile.
Des sensations comme:
- Le cœur qui bat très fort
- Une sensation de vide
- Perte de sensations dans les jambes ou les bras
- Tension dans les bras, les jambes
- Mains moites
- Transpiration excessive, et j’en passe…
Comment dépasser votre peur en 4 étapes
Au lieu de passer le temps à imaginer le pire, vous allez porter votre attention sur vos symptômes physiques, pour vous y habituer. Vous allez essayer de les apprivoiser , de ne plus en être effrayé. Prendre du recul, en quelques sortes
1.Identifier vos Sensations
Il faut d’abord bien les identifier, dans une situation proche de la réalité concrète.
En général, les symptômes physiques touchent
- les muscles des bras ou des jambes : crispations, tremblements, fourmillements, tensions
- Le cœur qui bat plus fort
- La respiration qui bloque ou qui s’accélère
- Des sensations étranges: vide, légèreté, perte de sensation
Si vous arrivez à conduire un peu, l’idéal est d’observer « en vrai » ce que vous ressentez au volant. Si les sensations sont trop fortes, mettez-vous sur le bas côté de la route.
Si vous ne parvenez pas encore à conduire réellement, vous pouvez vous mettre en situation simulée, chez vous ou dans une voiture à l’arrêt (ou en étant passager avec un autre conducteur), et identifier alors les sensations qui peuvent apparaître et qui vous dérangeraient le plus.
2.Apprivoiser vos Sensations
Après avoir pris le temps d’observer vos symptômes désagréables, il va falloir les apprivoiser. Il s’agit d’abord de bien vous convaincre de leur origine. Votre cerveau vous envoie des signaux de danger car vous lui avez indiqué par le passé que vous l’étiez. Il continue de vous protéger, malgré vous. Il faut vraiment avoir cela en tête pour prendre du recul par rapport à ce que vous vivez. Sinon. vous allez vous laisser embarquer par vos pensées apocalyptiques, et ca ne fonctionnera pas.
Soyez rassuré-e: Si ces symptômes n’existent qu’en voiture, et qu’il diminuent quand vous vous concentrez sur vos sensations, aucun signe de maladie dans ces symptômes.
Mes clients qui réussissent à vaincre leur phobie sont ceux qui acceptent de ne pas craindre leurs symptômes.
Vous pouvez observer leur évolution, en visualisant bien qu’ils sont arrivés en même temps que le stress, et qu’ils disparaissent rapidement quand vous êtes plus détendus. Si ce n’est pas le cas, consultez un médecin par précaution.
Par ailleurs, essayez de jouer avec ces symptômes en les provoquant de différentes manières : par exemple
- en courant pour ressentir des palpitations et un essoufflement
- en tournant rapidement sur vous-même pour déclencher des vertiges
- en crispant les muscles pour ressentir une tension ressemblant à celle du stress
- etc.
L’objectif est de vous habituer à ces désagréments physiques passagers, pour ne pas être affolé quand vous les ressentirez en conduisant. Essayez donc de les provoquer le plus souvent possible dans la vie quotidienne.
3.Observer vos Sensations
Quand elles arrivent, contentez-vous de les observer un peu en prenant du recul : tâchez de les localiser précisément, de définir une frontière avec le reste de votre corps, de les faire grossir ou au contraire se réduire. Ce jeu vous rassurera sur leur caractère bénin, et vous permettra de vous y habituer
4.Mise En Situation
Maintenant que vous avez pris du recul et apprivoisé vos sensations qui vous faisaient peur , vous pouvez reprendre la route en confiance.
Ne vous précipitez pas et faites le en conscience et en toute sécurité.
Si vous n’avez pas conduit depuis très longtemps, commencez par quelques séances accompagnées par un proche ou un professionnel.
Et dans tous les cas, testez votre conduite sur de courts trajets et sans vous mettre la pression. Choisissez plutôt des routes où vous pouvez arrêter votre véhicule rapidement.
Une autre solution est de le faire avec une personne de confiance, qui pourra par exemple vous accompagner d’abord en conduisant votre voiture jusqu’à des routes plus appropriées pour vous.
Prenez conscience de vos pensées négatives du genre:
- Je vais perdre le contrôle
- C’est dangereux, je ne sais pas conduire
- Je ne peux pas dépasser une autre voiture
Ces pensées sont limitantes car il n’y a pas raison que ces scénarios soient vrais à partir du moment où vous restez vigilant à ce qui vous entoure. Vous ne serez pas plus en danger sur l’autoroute qu’en ville par exemple, même si la vitesse effraie plus les anxieux de la route.
Conduire+ Persévérer = SUCCÈS
La peur devrait s’atténuer progressivement avec l’expérience et le temps, et surtout la pratique de routes différentes dans des contextes variés : ville/campagne , routes nationales/autoroutes, jour/nuit, etc.
Cela peut prendre quelques semaines, si vous êtes assidu-e et ne baissez pas les bras.
L’essentiel est de garder une habitude de conduite durant cette période de ré-habituation à la conduite, pour ne pas perdre le bénéfice des exercices précédents.
Un conseil: Ne vous brusquez pas!!!
Par exemple, si vous savez que certaines situations sont particulièrement angoissantes pour vous et que vous les redoutez, essayez de les affronter par étapes:
- en pensant à la conduite et en observant ce que ca fait en vous, en terme de sensations physiques
- en commençant par des conditions plus faciles pour vous
- en augmentant le niveau de difficulté jusqu’à ne plus ressentir de peur
Par exemple, si vous redoutez surtout la conduite sur autoroute, entraînez-vous d’abord
- sur des routes nationales à assez grande vitesse,
- puis sur quelques kilomètres d’autoroute,
- puis sur une distance plus longue, en faisant varier également la vitesse et la capacité à doubler d’autres véhicules.
Si vous redoutez plutôt les routes en hauteur, comme les ponts ou les voies en bretelles,
- habituez-vous d’abord au vide à pied sur un pont- refaites-le jusqu’à être totalement à l’aise.
- puis empruntez des routes à des hauteurs croissantes.
Cela, pour ne pas créer trop de stress et vous habituer progressivement aux situations.
Ceci peut prendre du temps et beaucoup de tentatives. Au final, si vous suivez bien ces conseils, vous devriez ressentir une détente et une confiance en vous accrue en voiture.
Conseils pour réduire votre peur d’anticipation
Parfois, vous avez du mal à vous détacher de votre mental, de vos pensées de ce qui pourrait arriver de TERRIBLE. Ces moyens simples et utiles peuvent vous aider à déstresser en voiture
Essayer de les intégrer avant de prendre le volant et en voiture, mais à l’arrêt.
1-La Respiration
La respiration abdominale permet de lutter contre toutes les tensions musculaires et l’emballement du cœur et du souffle.Assis en voiture, vous pourrez toujours respirer calmement, et profiter d’un feu rouge pour vous concentrer quelques secondes sur votre rythme respiratoire. Entraînez-vous d’abord sur une chaise ou un fauteuil chez vous puis en voiture, même à l’arrêt, à respirer par le ventre :
- inspirez doucement par le nez
- faites une pause de quelques secondes
- expirez également doucement par le nez
- puis faites une nouvelle pause.
Cette manière de vous concentrer sur votre respiration deviendra naturelle si vous vous entraînez régulièrement. La sensation de bien-être sera IMMÉDIATE. Avec l’habitude, vous pourrez même le faire de façon automatique en conduisant sur la voiture, par exemple sur l’autoroute.. Pour encore plus d’efficacité, la pratique régulière de la cohérence cardiaque est excellente. Voir l’article.
2-La Relaxation Musculaire
Cette technique de relaxation, basée sur le contraste entre tension et relâchement, est la plus intéressante.
Elle s’apprend d’abord sur une partie du corps, par exemple le bras gauche qui est moins actif que le droit pendant la conduite.
Exercice: Contractez assez fort les muscles du bras et de l’avant-bras, en vous concentrant quelques secondes sur les sensations produites, qui peuvent aller jusqu’à des tremblements et de la tétanie. Puis, relâchez lentement cette contraction, en quelques secondes également, en vous concentrant aussi sur ce que vous ressentez dans votre bras. Grâce à ce contraste entre les deux états successifs et opposés, vous pouvez reprendre le contrôle sur la motricité de votre bras, et atténuer les sensations de tension involontaires engendrées par le stress.
Après avoir fait environ 10 fois l’exercice sur le bras gauche, refaites la même chose sur le bras droit, toujours de préférence à l’arrêt ou en conduite simulée chez vous.
Vous pourrez ensuite refaire des séries de contraction/décontraction des deux bras simultanément.
Au volant, en fonction de la vitesse et des autres actions à réaliser (chercher sa route, surveiller le flot de voitures, déclencher certaines fonctions comme les essuie-glaces ou les phares, etc.), vous pourrez vous consacrer plus ou moins facilement à cette détente musculaire.
Il est possible, à l’arrêt, de contracter le bras et la main avec le poing fermé, donc en lâchant transitoirement le volant, ou le faire en gardant la main sur le volant, avec une contraction des doigts sur celui-ci.
Besoin D’aide?
Si malgré tous vos efforts, vous ressentez encore des difficultés à surmonter votre peur de conduire, une aide extérieure peut être nécessaire. C’est souvent le cas de personnes qui ont été confrontées à des traumatismes dont ils ne sont pas forcément conscients, et qui se réactivent en voiture.
Comme vous, je suis une ancienne phobique de la conduite. J’ai vécu cette phobie très longtemps. Découvrez mon histoire ici.
Si vous voulez, vous aussi, résoudre DÉFINITIVEMENT votre problème de conduite, prenez un RDV pour une séance en ligne ou bien au Sourn (56).
Je vous souhaite une conduite sereine très bientôt!!!